L’administration Biden a utilisé une autorisation de crise pour permettre la vente d’environ 14 000 obus de chars à Israël, sans examen par le Congrès, a déclaré le Pentagone samedi.
Les obus font partie d’une vente plus importante signalée pour la première fois par Reuters vendredi, que l’administration Biden demande au Congrès américain d’approuver. Cette vente, d’une valeur de plus de 500 millions de dollars, comprend 45 000 obus destinés aux chars Merkava d’Israël, régulièrement déployés dans le cadre de l’offensive israélienne à Gaza, qui a fait des milliers de victimes parmi les civils.
Au fur et à mesure que la guerre s’intensifie, la manière dont les armes américaines sont utilisées dans le conflit et le lieu exact où elles le sont font l’objet d’un examen plus approfondi, même si les responsables américains affirment qu’il n’est pas prévu de poser des conditions à l’aide militaire apportée à Israël ou d’envisager d’en suspendre une partie.
Les défenseurs des droits de l’homme ont exprimé leur inquiétude quant à cette vente, estimant qu’elle n’est pas conforme aux efforts déployés par Washington pour inciter Israël à minimiser les pertes civiles.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déterminé et fourni une justification détaillée au Congrès que les obus de chars devaient être immédiatement fournis à Israël dans l’intérêt de la sécurité nationale des États-Unis, selon le communiqué du Pentagone.
La vente se fera à partir des stocks de l’armée américaine et comprendra des cartouches de 120 mm M830A1 High Explosive Anti-Tank Multi-Purpose with Tracer (MPAT) et l’équipement connexe.
Un véhicule blindé de transport de troupes (APC) de l’armée israélienne entre dans la bande de Gaza à un endroit non divulgué près de la frontière, le 9 décembre 2023. EPA/ATEF SAFADI
Traduction: Spirit of Free Speech
