La province canadienne de l’Ontario déclare l’état d’urgence en réponse aux manifestations des camionneurs

TORONTO — Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a déclaré l’état d’urgence dans la province en raison des manifestations de camionneurs en cours à Ottawa et du blocage de la frontière à Windsor, en Ontario.
Il dit qu’il promulguera des ordonnances indiquant « limpidement » qu’il est illégal et punissable de bloquer et d’entraver la circulation des biens, des personnes et des services le long des infrastructures essentielles.
Ford dit que cela inclut la protection des passages frontaliers internationaux, des autoroutes de la série 400, des aéroports, des ports, des ponts et des chemins de fer.
Il dit que les amendes pour non-conformité seront jusqu’à 100 000 $ et jusqu’à un an d’emprisonnement.
Les protestations des camionneurs ont commencé comme un mouvement contre l’obligation de vaccination contre le COVID-19 pour les chauffeurs de camion transfrontaliers. Le mouvement s’est élargi alors que diverses personnes de tout le pays se sont jointes pour s’opposer aux mandats et aux restrictions de COVID-19.
Les premiers convois ont convergé à Ottawa le 29 janvier, de nombreux manifestants indiquant qu’ils resteront jusqu’à ce que les mandats de la COVID-19 soient levés.
Séparément, des convois de camions et d’autres véhicules ont mis en place des blocages aux principaux postes frontaliers canado-américains, notamment le pont Ambassador reliant Windsor à Detroit, le poste frontalier d’Emerson au Manitoba et le poste frontalier de Coutts dans le sud de l’Alberta.
Le 10 février, la Cour supérieure de justice de l’Ontario a ordonné que tous les dons effectués via la plateforme GiveSendGo aux campagnes « Freedom Convoy 2022 » et « Adopt a trucker » soient gelés jusqu’à nouvel ordre, selon un communiqué du bureau du premier ministre Doug Ford.
Le communiqué indique que le procureur général de l’Ontario, Doug Downey, a présenté la demande d’ordonnance de blocage, dans laquelle l’article 490.8 du Code criminel a été cité comme motif de gel des fonds. L’article se lit, en partie : « Le procureur général peut présenter une demande… d’ordonnance de blocage… à l’égard de tout bien infractionnel.
Dans une déclaration sur Twitter, GiveSendGo a écrit dans une réponse apparente à l’ordonnance du tribunal : « Sachez ceci ! Le Canada n’a absolument aucune juridiction sur la façon dont nous gérons nos fonds ici à GiveSendGo.
Il ajoute: « Tous les fonds de CHAQUE campagne sur GiveSendGo sont directement versés aux destinataires de ces campagnes, dont la campagne The Freedom Convoy n’est pas la moindre. »
John Carpay, président du groupe juridique Justice Center for Constitutional Freedoms, qui fournit une aide juridique aux organisateurs du Freedom Convoy, a déclaré à Epoch Times que leurs avocats se penchaient sur la question.
Plus de 8 millions de dollars américains avaient été collectés via GoFundMe avant que la plateforme n’annonce le 4 février qu’elle arrêterait les paiements et transmettrait l’argent à des organisations caritatives à la place, avant de changer de cap le 5 février et d’annoncer qu’elle rembourserait automatiquement les fonds aux donateurs.
Suite aux annonces de GoFundMe, les organisateurs du convoi de protestation ont mis en place la collecte de fonds « Freedom Convoy 2022 » sur GiveSendGo.
Plusieurs républicains américains ont par la suite fait part de leurs inquiétudes concernant le retrait par GoFundMe des fonds destinés à la manifestation des camionneurs.
Andrew Chen
Article original en anglais : Canadian Province of Ontario Declares State of Emergency in Response to Trucker Protests, The Epoch Times, le 11 février 2022.