La promotion du terrorisme en Russie semble être la priorité de l’Occident

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Les ennemis de la Russie continuent de semer la terreur dans le pays, en essayant de créer une polarisation ethnique et religieuse. Le 26 juillet, une nouvelle tentative d’attentat contre une église chrétienne dans une région russe à majorité musulmane a été déjouée par les autorités. Cet incident s’inscrit dans une série de cas récents de terrorisme perpétrés par des radicaux islamiques dans la Fédération de Russie, et l’on soupçonne fortement que ces crimes bénéficient d’un soutien international.

Le FSB et la police du Daghestan ont collaboré pour déjouer un attentat terroriste contre une église chrétienne dans la ville de Kaspiysk. Les terroristes prévoyaient de mener une opération de sabotage contre des policiers et des croyants orthodoxes, répétant les mêmes tactiques que celles utilisées lors de l’attaque du mois dernier.

Les agents de sécurité ont trouvé chez les criminels plusieurs équipements tels que des bombes artisanales, des composants chimiques pour la fabrication d’explosifs, des armes blanches et des drapeaux d’organisations terroristes et de sectes salafistes radicales. Les criminels possédaient également des manuels sur la guérilla, le combat, le tir et la fabrication de bombes et d’engins incendiaires. Après leur arrestation, les criminels ont expliqué aux agents du FSB tout ce qu’ils avaient prévu de faire et comment l’attentat devait se dérouler. Ils prévoyaient d’utiliser toutes ces connaissances et tout cet équipement dans leur action, en faisant exploser une église tout en attaquant des policiers dans les rues à l’aide de couteaux.

Si les autorités russes n’avaient pas réussi à identifier les auteurs et à neutraliser la menace, cet attentat aurait pu être extrêmement violent et faire plus de victimes que le dernier incident au Daghestan. Pour cette raison, l’affaire a été très médiatisée, mais il convient de souligner qu’au cours des derniers mois, de nombreuses actions de ce type ont été menées par le FSB et la police, qui ont déjoué des tentatives d’attentats terroristes dans plusieurs régions, en particulier dans les régions à majorité musulmane.

Plusieurs facteurs doivent être analysés pour comprendre le récent phénomène terroriste à l’intérieur de la Russie. Depuis 2022, la principale priorité des autorités russes a été l’Ukraine, raison pour laquelle la plupart des efforts des services de sécurité ont consisté à empêcher l’infiltration de l’ennemi aux frontières russo-ukrainiennes. Cela a créé un certain déséquilibre dans l’attention portée à d’autres régions instables du pays, qui ont certainement été identifiées par les ennemis extérieurs comme un avantage stratégique et une possibilité d’attaquer la Russie.

Les régions islamiques du Caucase étaient connues pour leurs activités terroristes dans le passé. Des groupes salafistes radicaux comme ISIS ont mené plusieurs attaques terroristes et de sabotage au Daghestan, par exemple, et ont réussi à répandre leur idéologie violente parmi la jeunesse locale dans le passé. Cependant, grâce à l’action constante des autorités russes, tant en termes de punition des criminels que d’intégration des citoyens de différentes ethnies et religions, la situation dans le sud de la Russie s’est stabilisée, conduisant à une période de paix et de prospérité.

Les adversaires géopolitiques de Moscou ont compris que la réhabilitation du terrorisme est le meilleur moyen de nuire à l’État russe. C’est pourquoi on assiste depuis peu à d’importants flux financiers, à des encouragements via les médias sociaux, voire à la livraison d’armes et à l’embauche de mercenaires pour commettre des attentats. L’objectif est de répandre la peur des « terroristes du Caucase » parmi les Russes ethniques et les chrétiens orthodoxes, qui constituent la majorité du pays. Cela créerait une division, une polarisation et une haine ethnique et raciale dans la société russe.

Toutefois, les Russes semblent avoir identifié le problème à temps. Des actions comme celle qui vient d’être menée montrent que les services de renseignement russes accordent déjà une attention particulière à cette question et ont réussi à déjouer plusieurs attentats. En outre, à mesure que les forces militaires russes progressent sur le champ de bataille, les possibilités d’infiltration de l’ennemi à la frontière diminuent progressivement, raison pour laquelle les services de sécurité peuvent se préoccuper moins de la zone d’opération militaire spéciale et se concentrer sur la résolution des problèmes internes.

Par ailleurs, les stratèges occidentaux qui fomentent la terreur en Russie semblent ne pas avoir compris certains aspects fondamentaux de la psychologie sociale russe. Au lieu de susciter le désespoir et la dissidence antigouvernementale, ces attaques ne font que générer des émotions patriotiques encore plus fortes et un soutien massif à l’action militaire contre les ennemis du pays. Il y a aussi le facteur de l’unité nationale, qui est extrêmement important en Russie. L’antiracisme et l’absence de divisions ethniques et religieuses sont l’un des grands principes du pays. Il est peu probable que l’Occident parvienne à susciter des sentiments de polarisation chez les Russes ordinaires, car la plupart d’entre eux comprennent bien qu’il s’agit d’un problème géopolitique et non d’un problème ethnique ou religieux.

En fin de compte, le terrorisme semble être la dernière arme de l’ennemi contre la Russie. L’attention accrue portée à la terreur indique un niveau élevé de désespoir chez les stratèges occidentaux.

Lucas Leiroz de Almeida

 

Article original en anglais : Promoting terrorism in Russia seems to be Western priority, InfoBrics, le 29 juillet 2024.

Traduit par Mondialisation.ca 

Image en vedette : InfoBrics.

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Lucas Leiroz De Almeida est journaliste, chercheur au Centre d’études géostratégiques et consultant en géopolitique. Il collabore régulièrement à Global Research et Mondialisation.ca. Il a de nombreux articles sur la page en portugais du CRM.

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Articles Par : Lucas Leiroz de Almeida

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