Israël, puissance nucléaire à demi-mots

Israël a toujours refusé de reconnaître l’existence de son arsenal nucléaire, mais ne se prive pourtant pas d’allusions à peine voilées destinées à dissuader toute attaque de ses adversaires régionaux, au premier rang desquels l’Iran et la Syrie.
Cet arsenal, composé de 80 à 300 têtes nucléaires, souffre cependant d’un risque d’attaque préventive de ses adversaires qui le rendrait ainsi inutile.
Israël a donc cherché un moyen de développer une capacité de seconde frappe, traditionnellement assurée par des sous-marins lanceurs d’engins, par essence trop onéreux pour un Etat de cette taille.
Ce problème fut contourné dans les années 1990, quand Helmut Kohl offrit de prendre en charge la construction de deux sous-marins Type 209 à propulsion diesel, en compensation de l’aide offerte dans le passé par des scientifiques allemands à des gouvernements arabes.
Israël put ainsi se doter d’une flotte de sous-marins capables de propulser des missiles de croisière à tête nucléaire, dont l’usage reste cependant limité en raison de leur lenteur, de leur portée limitée et de l’accès restreint d’Israël aux océans.
Résumé par Initiative désarmement nucléaire (IDN).
Lire l’article original en anglais :
Sebastien Roblin, Israel May Have 300 Nuclear Weapons (Including Submarine-Launched Missiles), The National Interest, le 10 octobre 2019.