Hommage à feu Théoneste Bagosora

Monsieur Théoneste Bagosara est décédé le samedi 25 septembre dans un hôpital à Bamako, au Mali. Il était un homme honorable tombé dans le combat contre le Front patriotique rwandais.
Il relevait du ministre de la défense en 1994. L’État-major militaire et politique a été décimé lors de l’attentat du 6 avril 1994 qui a tué le président Juvénal Habyarimana et son chef d’État-major, notamment. Le FPR avait rompu la paix d’Arusha avant même l’attentat et marchait sur Kigali, ayant tué tout espoir d’appliquer les Accords d’Arusha.
C’est M. Bagosora, au ministère de la Défense du Rwanda, qui a tenté d’empêcher le FPR de prendre le pouvoir par les armes. Son souhait : appliquer les Accords d’Arusha signés par tous le partis sous l’œil des grandes puissances et de l’ONU, dont et surtout les États-Unis. Le gouvernement demandait sans arrêt un cessez-le-feu avec le FPR pour pouvoir arrêter les tueries, mais en vain!! Le FPR n’en voulait pas et ses parrains de Washington et de Londres non plus. Eux, ils voulaient une victoire décisive du FPR, coûte que coûte.
C’est le Tribunal pénal international pour le Rwanda qui est intervenu dans le combat et a condamné Théoneste Bagosora à 35 ans de prison. Dernièrement, le Président du Tribunal (Le Mécanisme qui a remplacé le Tribunal), le juge Carmel Agius a refusé sa mise en liberté au 2/3 de sa peine même s’il savait l’âge avancé de M Bagosora.
Tous les médias clament que M Bagosora était le « cerveau du génocide ». Pourtant, les faits nous disent le contraire. Si jamais les médias prenaient le temps de lire les documents pertinents et s’ils avaient du courage, ils n’auraient pas le choix de le dire.
En fait, le TPIR aura dépensé plus d’un milliard de dollars sans trouver de preuves de planification du « génocide ».
Quant à M Bagosora, défendu avec rigueur par Me Raphaël Constant de la Martinique, le Tribunal ne l’a pas trouvé coupable de planification, d’organisation de génocide ou de tueries ni d’actes personnels pour tuer des gens. On l’a trouvé coupable de négligence envers ses subordonnés allégués pour quelques jours suivant l’assassinat du Président Habyarimana le 6 avril 1994. Il n’aurait pas fait ce qu’il devait faire pour empêcher des assassinats.
Le médias de masse occidentaux sont paresseux et ignobles. Ils ne font pas leurs devoirs et se permettant de relayer les mensonges propagés par le FPR et ses parrains.
M Bagosora mérite d’être honoré par son peuple qui souffre de la dictature de Paul Kagame.