Des drones autonomes pour contrôler des sites nucléaires

Le drone autonome est un outil devenu de plus en plus utilisé pour le contrôle de sites industriels sensibles en soutien à la sécurité humaine classique. Azur Drones, société française, s’en est même fait une spécialité. Ses appareils sont déjà employés dans certains ports, infrastructures pétrolières et gazières ou dans le domaine de la Défense.
«Les sites sensibles sont exposés à de nombreux risques, aussi bien liés à de la malveillance qu’à de la négligence. Tout incident au sein d’une infrastructure critique peut avoir de lourdes conséquences sur les équipes présentes sur place, mais également sur les populations et l’écosystème environnants», «Azur Drones a développé des drones de surveillance entièrement automatisés pour renforcer la sûreté et la sécurité de ces infrastructures», indique la société sur son site.
Le secteur du nucléaire s’intéresse à cette nouvelle technologie. Ainsi, le fabricant annonce une expérimentation sur le site Orano La Hague qui recycle des combustibles nucléaires usés avec ses modèles Skeyetech.
«La Hague est un site qui bénéficie d’un haut niveau de protection, avec plus de 500 personnes dédiées à la sûreté et la sécurité, et est en recherche permanente d’amélioration dans ce domaine. Le drone offrant des capacités de réactivité et de vision inégalées, nous avons naturellement souhaité expérimenter ce nouvel outil dès que la technologie autonome a permis de simplifier son utilisation», explique Emmanuel Vial, Responsable du service de protection du Site et de la Matière chez Orano la Hague.
Azur Drones explique que «le drone autonome Skeyetech réalise quotidiennement des missions de surveillance et d’inspection sur le site de La Hague. Il est opéré directement par les équipes de sécurité, sans formation de télépilote. Grâce à ses capteurs HD optique et thermique, il permet de donner des renseignements précis, de jour comme de nuit» sur un site de plus de 300 hectares.
Les gains de cette technologie permettent une économie de temps et une meilleure couverture avec la surveillance de zones éloignées ou difficiles d’accès. «ll est plus rapide pour les rondes périmétriques (vs rondes pédestres ou véhiculées) et accroît la réactivité lorsqu’une levée de doute est nécessaire», précise l’entreprise.
«L’utilisation de notre outil par un site nucléaire majeur est une vraie consécration pour toute l’équipe Azur Drones car cela vient confirmer la maturité de notre système autonome et notre capacité à répondre aux plus hautes exigences en terme de sécurité», commente Jean-Marc Crépin, CEO d’Azur Drones.
«Le site de La Hague étant étendu sur plus de 300 ha, le drone devrait nous permettre d’augmenter notre réactivité en cas d’événement. Il pourrait également nous permettre d’optimiser l’utilisation de nos équipes, en les allouant à des tâches à forte valeur ajoutée», complète Emmanuel Vial.
D’après la société fabricant l’appareil autonome volant, «le drone Skeyetech est aujourd’hui opéré par plus de 150 utilisateurs au sein des sites les plus sensibles d’Europe et du Moyen-Orient».
Olivier Renault