Brésil : le néolibéralisme à « visage humain ». Présidence Lula 2022: Vers une dollarisation élargie, soumission au Consensus de Washington

L’article ci-dessous fut publié initialement le 25 avril 2003.
Lula a été élu président aux élections présidentielles de 2002. Il devient le premier président « de gauche » au Brésil au début de 2003.
Cet article est important pour connaître le parcours politique du premier gouvernement Lula qui, vingt ans plus tard, risque d’être élu pour une troisième fois.
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Présentation de l’auteur et mise à jour
Au premier tour des élections de 2022, Luis Inacio da Silva (Lula) est en tête avec 48,4 % des suffrages.
Le second tour des élections au Brésil est prévu pour le 30 octobre 2022. La victoire de Lula est garantie. Simone Tebet (MDB) devrait soutenir la candidature de Lula lors du second tour des élections.0
Lula est arrivé au pouvoir en tant que président du Brésil en janvier 2003 (voir article ci-dessous). Quelles sont les conséquences probables d’un gouvernement Lula PT renouvelé ?
Étiquette de gauche
Alors que les étiquettes « progressiste » et « gauchiste » prévalent, les nominations politiques clés ont déjà été approuvées par le Consensus de Washington. De facto, c’est un gouvernement de centre-droit « avec caractéristiques de gauche ».
À cet égard, il est important de réfléchir à la façon dont la direction du Parti des travailleurs (PT) du Brésil a été cooptée par Washington et Wall Street dès le début, avant les élections de 2002.
En janvier 2003, les « gauchistes » réunis au Forum social mondial (FSM) de Porto Alegre ont applaudi l’investiture de Luis Inacio da Silva comme une victoire contre le néolibéralisme, sans reconnaître que le PT de Lula s’était plié aux exigences de Wall Street et du FMI.
Selon le directeur général du FMI (avril 2003)
« le FMI écoute le président Lula et l’équipe économique ».
Mais cette équipe a été nommée pour servir les intérêts corporatifs des entreprises américaines, y compris les créanciers extérieurs du Brésil. En août 2002, la composition du cabinet de Lula avait déjà été entérinée par le consensus de Washington.
Lula avait choisi un important banquier de Wall Street pour diriger la Banque centrale du Brésil, c’est-à-dire pour agir comme un cheval de Troie dollarisé au nom du cartel bancaire américain. Henrique de Campos Meirelles , ancien président-directeur général de FleetBoston ( deuxième créancier extérieur du Brésil après Citigroup) a été dûment choisi pour diriger la Banque centrale du Brésil. À son tour, la banque d’investissement d’État Banco do Brazil avait été cédée à CitiGroup.
La conduite des finances et de la politique monétaire du pays était entre les mains de Wall Street, du FMI-Banque mondiale et de la Réserve fédérale américaine. En août 2002, au plus fort de la campagne électorale brésilienne :
Le Fonds monétaire international a accepté de fournir un plan de sauvetage de 30 milliards de dollars visant à restaurer la confiance des investisseurs dans le Brésil, … Le prêt exceptionnellement élevé est destiné à prévenir un éventuel défaut sur la dette publique brésilienne de 264 milliards de dollars. Il vise également à isoler les finances vulnérables du Brésil de l’incertitude d’une élection présidentielle d’octobre, au cours de laquelle les candidats de gauche sont à la fois en tête des sondages et secouent les marchés. …
Les créances des banques américaines sur les emprunteurs brésiliens s’élevaient à 26,75 milliards de dollars fin mars, Citigroup Inc.et FleetBoston Financial Corp. étant les plus exposées , selon le Federal Financial Institutions Examination Council, une agence gouvernementale. ( WSJ , août 2002, emphase ajoutée)
Qu’est-ce que ça veut dire?
Les deux principales institutions bancaires de l’appareil d’État brésilien, à savoir la Banco Central do Brazil et le géant Banco do Brazil ont passé sous le contrôle des deux principaux créanciers extérieurs du Brésil (cités ci-dessus), à savoir FleetBoston Finance Corp et Citigroup Inc.
« Flash Forward » : La campagne électorale de septembre-octobre 2022
Dans le contexte des élections 2022, Henrique Meirelles a exprimé son soutien indéfectible à Lula. Est-ce que Meirelles –favorable aux investisseurs et créanciers de Wall Street– se verra proposer le poste de ministre des Finances ou celui de gouverneur de la Banque centrale ?
« Henrique Meirelles est le nom le plus mentionné par les analystes financiers comme un choix probable pour le poste de ministre des Finances si Luiz Inácio Lula da Silva (PT) remporte les élections »
Henrique Meirelles, central bank chief under Lula, finance minister under Temer and a presidential candidate in 2018, is now jumping on the presidential campaign of his former boss https://t.co/Dq9Zw0IHik
— Bloomberg (@business) September 19, 2022
Le candidat à la Vice-présidence de Lula, ancien gouverneur de Sao Paulo Geraldo José Rodrigues Alckmin Jr . est un néolibéral sans rancune, engagé à privatiser la propriété de l’État au nom des créanciers extérieurs du Brésil. Il a également des liens avec l’Opus Dei.
Un gouvernement brésilien pseudo-gauchiste du PT intégré par de puissants éléments de droite servira les intérêts de Wall Street et du Département d’État américain.
La force motrice est la dette extérieure, la privatisation à grande échelle et l’acquisition d’actifs économiques réels par l’establishment financier mondialiste.
La géopolitique est cruciale : l’intention de Washington est également de s’assurer qu’un gouvernement Lula ne sapera pas de manière tangible l’agenda hégémonique de l’Amérique.
Du point de vue de Washington, le bilan de Lula est « impeccable »
1 . « Il est le politicien le plus populaire sur Terre. J’adore ce mec » , a déclaré Barack Obama (2007).
2. C’est un ami de George W. Bush.
3. Lula n’a pas seulement échoué à condamner le coup d’État parrainé par les États-Unis le 28 février 2004 en Haïti , contre un président dûment élu et progressiste, Jean Bertrand Aristide, son gouvernement du Parti des travailleurs ( PT) a ordonné l’envoi de troupes brésiliennes en Haïti sous la sous les auspices de l’opération « Maintien de la paix » « Stabilisation » de la MINUSTAH de l’ONU (pour le compte de Washington).
George W. Bush a transmis ses remerciements à Lula dont l’armée a participé à l’ initiative « Mission de paix » de la MINUSTAH :
« J’apprécie beaucoup votre leadership [de Lula] sur Haïti. J’apprécie le fait que vous ayez dirigé la Force de stabilisation des Nations Unies.
L’armée brésilienne a été présente en Haïti pendant 13 ans sous la MINUSTAH avec un déploiement total de 37 000 soldats (p. 1). Ce n’était pas une initiative de paix. Le président Aristide a été kidnappé et déporté . La MINUSTAH (opération politico-militaire) a été impliquée dans des actes de répression dirigés contre le parti politique progressiste d’Aristide Famni Lavalas.
4. Lula restera-t-il ami avec le FMI ? Comme l’a dit l’ancien directeur général du FMI, Heinrich Koeller : « Je suis profondément impressionné par le président Lula, en effet, et en particulier parce que je pense qu’il a la crédibilité qui fait souvent défaut aux autres dirigeants ». (2003)
5. Et pour couronner le tout : Lula est un fervent partisan de Joe Biden :
« Biden est un souffle pour la démocratie dans le monde. » dit Lula . ( Entretien CNN avec C. Amanpour, mars 2021)
Le néolibéralisme à visage humain est un déguisement commode.
La base du Parti des travailleurs (PT) a une fois de plus été induite en erreur.
L’avenir du Brésil en tant qu’État-nation souverain est « dans une impasse ».
Bolsonaro est un candidat d’extrême droite. Il n’est en aucun cas une « alternative ».
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L’article ci-dessous sur le néolibéralisme à visage humain a été publié pour la première fois par Global Research il y a plus de 19 ans, le 25 avril 2003, peu après l’investiture de Lula en janvier 2003.
Michel Chossudovsky, 8 octobre 2022
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Brésil : un néolibéralisme à « visage humain »
par Michel Chossudovsky
Mondialisation.ca
25 avril 2003
À la fin du mois de janvier 2003, au Forum social mondial à Porto Alegre dont le thème était « Un autre monde est possible », des dizaines de milliers de délégués provenant des quatre coins du monde ont applaudi la prise de position anti-mondialisation de Luis Ignacio da Silva (Lula). Aucun des conférenciers du Forum – parmi lesquels se retrouvaient des intellectuels, dirigeants syndicaux et représentants de la société civile- ne s’est aperçu que le gouvernement du président Lula avait déjà remis les reines du pouvoir macro-économique à Wall Street et au Fonds monétaire international (FMI).
Pendant que les progressistes applaudissaient Lula en choeur, à l’autre bout du spectre politique, un autre acteur exprimait son enthousiasme pour Lula : le directeur du FMI, Heinrich Koeller.
Un financier de Wall Street pour diriger la Banque centrale
Lors de sa présence au Forum économique mondial de Davos, au tout début de son mandat, Lula a voulu réassurer les investisseurs étrangers en affirmant que « le Brésil ne se retrouvera pas en défaut de paiement de sa dette comme notre voisin l’Argentine ».
Si telle est sa volonté, pourquoi alors a-t-il nommé à la direction de la Banque centrale, Henrique de Campos Meirelles, ancien président et pdg de la Boston Fleet, qui a joué un rôle important dans la débâcle argentine? Sa banque est réputée avoir trempé dans des transactions monétaires douteuses qui ont contribué à la chute dramatique du peso argentin.
La Boston Fleet est la septième plus importante banque aux États-Unis. Après Citigroup, elle est le deuxième créancier du Brésil.
La Boston Fleet est également une des institutions bancaires et financières qui ont spéculé contre le réal brésilien en 1998-1999, menant à l’effondrement spectaculaire de la Bourse de Sao Paulo le « mercredi noir » 13 janvier 1999. On estime, selon le Latin Finance du 6 août 1998, que la BankBoston, qui a fusionné par la suite avec Fleet, a empoché 4,5 milliards de dollars dans le cadre du Plan réal à partir d’un investissement initial de 100 millions.
Le Brésil est dans un corset financier. Les postes clefs relative à la politique monétaire et bancaire dans l’administration Lula sont détenus par des personnes nommées par Wall Street. La Banque centrale est sous le contrôle de la Boston Fleet.
Un ancien haut dirigeant de Citigroup, M. Casio Casseb Lima, s’est vu octroyer la direction de la banque d’État Banco do Brasil. À l’origine, ce dernier avait été recruté en 1976 par Henrique Meirelles de la BankBoston. Autrement dit, le dirigeant de la Banco do Brasil a des liens personnels et professionnels avaient les deux plus importants créanciers du Brésil : Citigroup et Boston Fleet.
L’équipe nouvellement nommée par le Parti des travailleurs à la Banque centrale est une copie conforme de celle du gouvernement précédent du président Fernando Henrique Cardoso. Le président sortant, Arminio Fraga, était un ex-employé de Quantum Fund de New York, qui appartient au financier et spéculateur George Soros de Wall Street.
Le nouveau président, Henrique de Campos Meirelles, a poursuivi cette collaboration avec Wall Street et le FMI et a maintenu le même cadre politique que son prédécesseur : une politique monétaire serrée, des mesures d’austérité généralisées, de hauts taux d’intérêt et la déréglementation des échanges avec l’étranger. Cette dernière mesure encourage les spéculations contre la monnaie brésilienne, le réal, et la fuite des capitaux. Il en résulte une augmentation en spirale de dette étrangère.
On peut d’ores et déjà prédire que le FMI va provoquer le démantèlement du système bancaire étatique. Et on ne risque pas de se tromper en affirmant que le nouveau dirigeant de la Banco do Brasil va jouer un rôle clef dans ce processus.
Pas étonnant que le FMI soit enthousiaste ! Les principales institutions de gestion économique et financière sont entre les mains des créanciers du pays. Dans de telles conditions, le néolibéralisme se porte à merveille et une approche macro économique « alternative » dans l’esprit de Porto Alegre est tout simplement impossible.
Répétition du débâcle financier argentin?
Le nouveau président de la Banque centrale du Brésil, Henrique Meirelles, était un ardent supporteur du controversé ministre des Finances argentin, Domingo Cavallo. Celui-là même qui, sous le gouvernement Menem, a mené le pays à une profonde crise économique et sociale.
Dans une entrevue accordée en 1998 à Latin Finance, Meirelles déclarait que « l’événement le plus important en Amérique latine a été le plan de stabilisation de Domingo Cavallo en Argentine. L’approche était différente. Ce n’était pas un contrôle des prix ou un contrôle des flux monéraires. C’était un contrôle de l’émission de monnaie et des finances du gouvernement. »
Ce soi-disant « contrôle de l’émission de la monnaie » auquel se réfère Meirelles signifie, essentiellement, le gel du crédit aux entreprises locales, ce qui a conduit à l’effondrement de l’activité productive.
Les résultats ont été probants : une kyrielle de faillites, le chômage et la pauvreté. Succombant aux politiques du ministre des Finances Cavallo au cours des années 1990, la plupart des banques nationales et provinciales, qui étaient sous contrôle étatique et qui accordaient des prêts à l’industrie et à l’agriculture, ont été vendues à des banques étrangères. La Citibank et la Fleet Bank of Boston ont été les bénéficiaires de réformes promues par le FMI.
Domingo Cavallo a été l’architecte de la « dollarisation ». Agissant sous les ordres de Wall Street, il a lié la valeur du peso à celle du dollar. La Banque centrale est devenue une simple caisse d’émission de la monnaie (currency board), de caractère nettement colonial. Il en est résulté l’augmentation en spirale de la dette extérieure et la décomposition du système monétaire national.
Cette décomposition des structures monétaires du pays menée par le Ministre Cavallo fut promue activement par Wall Street et, plus particulièrement, par Citigroup et la Fleet Bank.
Avec la caisse d’émission (currency board), la création de monnaie est sous le contrôle des créanciers étrangers. La Banque centrale n’existe virtuellement plus. Le gouvernement ne peut procéder à aucun investissement domestique sans l’approbation des créanciers étrangers. La Réserve fédérale états-unienne prend le contrôle de l’émission de la monnaie. Le crédit peut être accordé aux producteurs domestiques uniquement par l’augmentation de la dette extérieure, libellée en dollar.
Quand la crise a atteint son sommet en Argentine en 2001, les principales banques créditrices ont siphonné des milliards de dollars hors du pays. Une enquête a établi, en 2003, non seulement la responsabilité du ministre Domingo Cavallo, mais également celle de plusieurs banques étrangères, y inclus Citibank et la Boston Fleet, dont Henrique Mereilles était alors le président.
Vers la dollarisation
Le fait que la Banque centrale et le ministère des Finances soient sous le contrôle de Wall Street va conduire le Brésil à une autre crise financière, semblable à celle qui a frappé le pays en 1998-1999.
Les politiques macro-économiques adoptées par le président Lula pourraient bien mener, dans un avenir rapproché à un défaut de paiement de la dette, ce qui aurait pour conéquence la destabilisaiton du devise nationale le réal, entraînant le Brésil dans la voie de la « dollarisation ». Une caisse d’émission (currency board) sous la surveillance de Wall Street semblable à celle imposée en Argentine serait alors mise en place. Cela signifierait que le dollar américain deviendrait la devise de facto du Brésil. Avec, comme résultat, la perte de la souveraineté économique. La Banque centrale perdrait toutes ses fonctions. Comme dans le cas de l’Argentine, la politique monétaire sera décidée par la Réserve fédérale états-unienne.
Bien que cela ne fasse pas partie officiellement des négociations de la Zléa (Zone de libre échanges des Amériques), l’adoption du dollar américain comme monnaie commune dans l’hémisphère occidental fait néanmoins l’objet de discussions a huis clos. Wall Street cherche ainsi à élargir son contrôle à travers tout l’hémisphère, en s’emparant de totues les institutions bancaires nationales, y inclus celles du Brésil.
Le billet vert a déjà été imposé comme devise nationale dans cinq pays latino-américains, soit l’Équateur, le Panama, le Salvador et le Guatemala. Les conséquences de cette « dollarisation » sont désastreuses. Dans ces pays, Wall Street et la Réserve fédérale états-unienne contrôlent directement la politique monétaire.
Le gouvernement brésilien doit tirer les leçons du débâcle argentin, où la médecine économique du FMI a contribué à précipiter le pays dans une crise économique et sociale profonde. À moins qu’il y ait un changement en profondeur de la politique monétaire, le Brésil se dirige vers un débâcle semblable à celui de l’Argentine .
Alors que le nouveau gouvernement du Parti des travailleurs prétend être une « alternative » au néolibéralisme, ayant comme objectif la diminution de la pauvreté et la redistribution de la richesse, sa politique monétaire et sa politique fiscale sont entre les mains des créanciers de Wall Street.
Le FMI et la Banque mondiale ont complimenté Lula pour son engagement à respecter « les fondamentaux de l’économie ». Selon le FMI, le Brésil est sur la « bonne voie ». La Banque mondiale a aussi loué le gouvernement brésilien en déclarant que « le Brésil poursuit un programme social audacieux avec une politique fiscale responsable ».
De quel type d’« alternative » s’agit-il lorsqu’un gouvernement, qui s’engage auprès des citoyens à « combattre le néolibéralisme », devient un ardent défenseur du « libre marché » et de la « médecine économique forte »? Derrière la rhétorique populiste du gouvernement du président Lula, la politique néolibérale demeure intacte.
Michel Chossudovsky
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À propos de l’auteur
Michel Chossudovsky est un auteur primé, professeur d’économie (émérite) à l’Université d’Ottawa, fondateur et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation (CRM), Montréal, rédacteur en chef de Global Research.
Il a entrepris des recherches sur le terrain en Amérique latine, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique subsaharienne et dans le Pacifique et a beaucoup écrit sur les économies des pays en développement en mettant l’accent sur la pauvreté et les inégalités sociales. Il a également entrepris des recherches en économie de la santé (Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPA), FNUAP, ACDI, OMS, gouvernement du Venezuela, John Hopkins International Journal of Health Services (1979, 1983)
Il est l’auteur de douze livres dont The Globalization of Poverty et The New World Order (2003) – La mondialisation de la pauvreté, America’s « War on Terrorism » (2005) – Guerre et Mondialisation, The Globalization of War, America’s Long War against Humanity (2015).
Il collabore à l’Encyclopédie Britannica. Ses écrits ont été publiés dans plus de vingt langues. En 2014, il a reçu la médaille d’or du mérite de la République de Serbie pour ses écrits sur la guerre d’agression de l’OTAN contre la Yougoslavie. On peut le joindre à [email protected]
Voir en anglais : Michel Chossudovsky, Notice biographique
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