6 août 1945 : le premier crime atomique de l’histoire. Ni oubli, ni pardon, abolition des armes atomiques, arrêt immédiat du nucléaire

Une cérémonie en mémoire aux trois cent mille morts et milliers d’autres victimes des bombardements atomiques états-uniens sur Hiroshima et Nagasaki (6 et 9 août 1945) s’est déroulée à Avignon à l’appel du CAN84. A cette occasion a été lancé un appel au désarmement nucléaire, à la ratification par la France du Traité International d’Interdiction des armes nucléaire, à l’arrêt immédiat du nucléaire militaire et civil.

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Lundi 6 août 2018 18h30 place de l’horloge à Avignon en Provence. Quelques personnes sont rassemblées et d’autres marchent paisiblement dans la chaleur de l’été. Une sirène, un cri, un vacarme, un silence de mort.

Lundi 6 août 1945 2h45 centre-ville d’Hiroshima. Un fracas explosif, un souffle de vent titanesque, au dessus de la ville une énorme bulle de gaz incandescent de plus de 400 mètres de diamètre en quelques fractions de secondes, un rayonnement thermique hors de compréhension, en dessous près de l’hypocentre la température des surfaces et des êtres exposés à ce rayonnement atteint 4 000 °C, les personnes brûlent instantanément carbonisées jusqu’à l’hypoderme, des incendies se déclenchent partout même à plusieurs kilomètres, 75 000 personnes meurent sur le coup par l’explosion, quelques secondes plus tard l’onde de choc arrive, les personnes protégées à l’intérieur ou par l’ombre des bâtiments sont ensevelies, écrasées ou blessées par les projections de débris, elles agonisent de quelques minutes à quelques heures. Le monoxyde de carbone entraîne l’asphyxie de milliers de personnes au milieu du foyer.

CAN84_nucleaire_hiroshima_rasee.jpgLe nuage atomique vertical de la bombe à l’uranium 235 atteint les 10 000 mètres d’altitude, il provoque des chutes de pluie de particules radioactives, ces tueuses sont aussi grosses que des billes, les cendres tourbillonnent et transforment tout en noir, la tempête de feu dure 16 heures et dévaste 11 km2, ce qui ne laisse peu de chances de survivre aux victimes souvent déjà blessées qui y sont piégées, 62 000 bâtiments de la ville sur 90 000 sont totalement détruits. Plus aucune trace des habitants situés à moins de 500 mètres du lieu de l’explosion, des vents de 300 à 800 km/h dévastent les rues et les habitations, les mouvements intenses des masses d’air propagent un déluge de feu sur les zones encore épargnées. Il y avait une ville, il n’y a plus rien.

Le long calvaire des survivants ne fait que commencer alors que le champignon atomique radioactif aspire la poussière et les débris et débute une ascension de plusieurs kilomètres au dessus du territoire.

Dans les semaines qui suivent plus de 50 000 autres personnes meurent en d’atroces souffrances, leur peau est à vif et sanguinolente, des portions se détachent du squelette, leurs organes – foi, poumon, coeur, rate, vésicule – sont explosés et pourrissent. Dans les mois et années suivantes par centaines ont dénombre des morts de cancers, des milliers d’autres personnes sont victimes de pathologies handicapantes. 250 000 morts estimés mais seuls les criminels US retiennent la vérité et la minorent.

CAN84_nucleaire_hiroshima_survivors.jpgVendredi 9 août 1945, à 11 h 02 du matin les Etats-Unis récidivent leur crime cette fois-ci sur la ville de Nagasaki. Le B-29 états-unien « Bockscar » largue une autre bombe atomique qui explose à 580 m d’altitude, à la verticale du quartier Urakami. Une bombe au plutonium cette fois-ci d’une puissance de 17 kilotonnes. Le scénario meurtrier monstrueux d’Hiroshima se reproduit. 75 000 des 240 000 habitants de Nagasaki sont tués sur le coup, pulvérisés, carbonisés, autant décèdent des suites de leurs atteintes et de leurs blessures.

Lundi 6 août 2018 18h30 place de l’horloge à Avignon en Provence.

. Ni oubli, ni pardon, hommage aux victimes innocentes des 6 et 9 août 1945,

. Exigence que la France ratifie le traité international d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) adopté à l’ONU l’année dernière,

Arret-immediat-nucleaire.jpg. Arrêt immédiat du nucléaire militaire et dit civil en France et fermeture des installations nucléaires militaro-civiles d’Areva, du CEA et de EDF au Tricastin, à Marcoule, à Cadarache qui fabriquent le plutonium, l’uranium et le tritium des bombes atomiques, comme des autres installations nucléaires partout ailleurs,

. Appel à ce que chaque municipalité de Provence adhère au réseau « Abolition 2000″ et des « Maires pour la Paix » (« Mayors for Peace »).

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la presse en parle :  2018-08-09_Presse_Dauphine_Hiroshima_CAN84.jpg


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